Fabien Hein avait déjà retenu notre attention avec son étude sur le metal, Hard-rock, Heavy Metal, Metal. Histoires, cultures et pratiquants. Il revient avec un passionnant travail de sociologue sur une dimension majeure mais plutôt obscure de la scène punk rock : le do it yourself, ou DIY (que l'on pourrait traduire en français par "fais-le toi-même"). Avec Ma petite entreprise punk, sous-titré Sociologie du système D, Fabien Hein décrit sur le terrain le fonctionnement et les enjeux du DIY en prenant l'exemple du groupe d'Épinal Flying Donuts, figure de la scène punk française.
A travers l'histoire de ce groupe que l'on suit pas à pas, depuis les premières répétitions jusqu'aux tournées en France et à l'étranger, depuis les premiers concerts dans les bars locaux jusqu'au troisième album, on oublie enfin l'image d'Épinal (justement) du punk destroy, négatif et sid-viciousesque - le côté : la destruction, c'est sympa - pour souligner au contraire tout ce que cette scène peut avoir de constructif. Les réseaux de groupes, les échanges, l'entraide sont les maîtres-mots de ce système D où les musiciens partagent scènes, labels et tournées.
Quoi de plus normal, pour des punks, que d'appliquer à la lettre le précepte anarchiste de la récupération des moyens de production ? Le DIY, on y vient tout naturellement, par contrainte mais aussi par passion, parce qu'on veut jouer sur scène et faire connaître sa musique, et qu'on finit par s'en donner les moyens. Et on y reste, assurant le show mais aussi le management, se constituant en une véritable entreprise pour faire vivre son groupe. C'est un vrai travail, pas toujours enthousiasmant, qui s'ajoute à la création et bien souvent au job alimentaire qui occupe la semaine. Être punk, ce n'est pas de tout repos ! Premières scènes, premières critiques, premiers soutiens, premiers pas dans l'auto-production, l'organisation chaotique de tournées, les recherches de subventions, le merchandising, mais aussi le quotidien et les galères de la route, rien n'est laissé de côté par Fabien Hein dans ce portrait de groupe vu du côté de la débrouille. Édité par le très rock'n'roll label Kicking records, cet ouvrage accompagné d'une compilation CD est aussi consultable gratuitement sur le site de son auteur. Punk jusqu'au bout !
A travers l'histoire de ce groupe que l'on suit pas à pas, depuis les premières répétitions jusqu'aux tournées en France et à l'étranger, depuis les premiers concerts dans les bars locaux jusqu'au troisième album, on oublie enfin l'image d'Épinal (justement) du punk destroy, négatif et sid-viciousesque - le côté : la destruction, c'est sympa - pour souligner au contraire tout ce que cette scène peut avoir de constructif. Les réseaux de groupes, les échanges, l'entraide sont les maîtres-mots de ce système D où les musiciens partagent scènes, labels et tournées.
Quoi de plus normal, pour des punks, que d'appliquer à la lettre le précepte anarchiste de la récupération des moyens de production ? Le DIY, on y vient tout naturellement, par contrainte mais aussi par passion, parce qu'on veut jouer sur scène et faire connaître sa musique, et qu'on finit par s'en donner les moyens. Et on y reste, assurant le show mais aussi le management, se constituant en une véritable entreprise pour faire vivre son groupe. C'est un vrai travail, pas toujours enthousiasmant, qui s'ajoute à la création et bien souvent au job alimentaire qui occupe la semaine. Être punk, ce n'est pas de tout repos ! Premières scènes, premières critiques, premiers soutiens, premiers pas dans l'auto-production, l'organisation chaotique de tournées, les recherches de subventions, le merchandising, mais aussi le quotidien et les galères de la route, rien n'est laissé de côté par Fabien Hein dans ce portrait de groupe vu du côté de la débrouille. Édité par le très rock'n'roll label Kicking records, cet ouvrage accompagné d'une compilation CD est aussi consultable gratuitement sur le site de son auteur. Punk jusqu'au bout !
Tranzistor, n° 44, automne 2011.
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