Nous sommes à New York, au début des années 90, tout juste
après la chute du Mur de Berlin et l’effondrement du régime de Ceaucescu. Saul
Karoo travaille pour l’industrie du cinéma, il réécrit des scénarios. Depuis
quelques temps, il s’est rendu compte qu’il était atteint d’une étrange
maladie : quelle que soit la quantité d’alcool qu’il absorbe, il ne
parvient pas à être saoul. Désormais, il lui faut jouer l’ivresse pour que ses
proches ne soient pas déstabilisés : qu’ils puissent encore voir en lui
l’incurable alcoolique qu’ils ont toujours connu.
Déformation professionnelle ? À force de côtoyer
l’univers factice d’Hollywood, Karoo passe son temps à jouer un rôle. Menteur
professionnel, il joue le raté que son ex-femme voudrait voir en lui, ou le
« Doc », le génie du rafistolage de films que le producteur Jay
Cromwell lui affirme qu’il est, capable de transformer n’importe quel scénario
médiocre en chef-d’œuvre. « Incarner
l’image que Cromwell me donne à incarner est très relaxant. J’avais oublié le
confort facile qu’il y a à être une image plutôt qu’un être humain. »
Bref, il pose.
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