dimanche 4 avril 2010

Les Pâques d'un mécréant


Lorsque viennent les gloires de Pâques, l'âme est saisie d'une tristesse particulière qui peut se traduire ainsi : "Je suis avec Jésus dans sa Résurrection, n'ayant pas été avec lui dans sa Mort. Je n'ai pas souffert avec lui, mon carême a été une dérision. C'est donc sans aucun droit que je me réjouis avec les Saints et ce serait à mourir de honte sans l'incompréhensible Pitié divine."
Léon Bloy, Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne.


Il y avait quelques jours que ça me trottait dans la tête. Peut-être bien depuis le début de la Semaine Sainte, d'ailleurs... Une idée comme ça : tiens, j'irais bien à la messe de Pâques... Par simple curiosité. Aussitôt, j'ai eu quelques scrupules : moi qui, dans mon adolescence liseuse de Charlie Hebdo, aurais plutôt craché dans les bénitiers, ne serais-je pas de trop dans cette cérémonie qui ne me concerne pas ?

Ah, mais précisément (m'objectai-je aussitôt), aujourd'hui je cracherais plutôt dans les pages centrales de Charlie si je daignais encore gaspiller ma salive - et puis je suis baptisé. Eh ! Ce n'est pas rien quand même : je ne suis pas un intrus, juste une brebis égarée... On ne va quand même pas me chasser alors que je regagne le troupeau de moi-même !

A vrai dire, j'ignore un peu ce qui me poussait vers l'Eglise en cette fin de carême... La curiosité, je l'ai déjà dit. Peut-être aussi le fait qu'il s'agisse de la Pâque de mes trente-trois ans. Et puis je crois surtout que j'étais énervé par les dernières insultes proférées contre les catholiques par ces athées ridicules (Dieu leur pardonne, ça leur apprendra !), qui ne voient dans les curés que des satyres en soutanes qui tripotent les enfants de choeur... A croire que la pédophilie n'existe pas hors des églises ! Athée moi-même (ou agnostique ? Je n'arrive jamais à faire la différence...), j'ai honte d'entendre ces abrutis répéter sans arrêt les mêmes foutaises. Dans un sens, en allant à la messe de Pâques, je m'en désolidarise. Pardonne-moi, mon Dieu, mais ils sont vraiment trop cons.

Bon. C'était donc décidé, j'irai à la messe. Restait à savoir laquelle. A Pâques, les messes, c'est pas ça qui manque. Celle du Vendredi Saint ? Euh... Je ne me voyais pas suivre le Chemin de Croix (je ne sais jamais où placer les majuscules, je les mets un peu au pif, désolé pour les puristes), je ne me voyais pas suivre le Chemin de Croix, donc, dans les rues de Laval, au risque de rencontrer des connaissances. Après, il aurait fallu trouver des explications : "C'est pas du tout c'que vous croyez !... Non, non, j'allais chercher mon pain, et je me suis retrouvé embarqué là-dedans... Je ne connais pas ces scouts, juré !... Jamais vu ce prêtre de ma vie !... Les enfants ? Quels enfants ?..." J'en connais qui se sont retrouvés crucifiés la tête en bas, pour ce genre de choses...

Restait au choix la vigile pascale ou la messe du dimanche matin. La messe du dimanche, bon, c'est une messe, quoi (me disais-je). J'en ai vu une poignée à la télé, déjà, j'ai assisté à quelques mariages, à quelques baptêmes, à des sépultures... Une messe est une messe est une messe. Mais la vigile pascale ? Une célébration nocturne, déjà, ça m'intéresse un peu plus. J'imaginais les choses, des cierges allumés autour d'un tombeau vide, ce genre de trucs. Un peu comme la crèche de Noël, mais en plus douloureux. Une piéta à la place de l'Enfant Jésus, quelque chose comme ça...

Et puis, me connaissant, je risquais de manquer de courage, le dimanche matin, pour me lever à temps pour l'office. En choisissant la vigile, je me disais que si j'arrivais en retard, au moins, plutôt que de pénétrer dans l'église au beau milieu de la messe et de faire se retourner tous les fidèles dans un bel unisson de crissements de chaises, je pouvais toujours remettre l'expérience au lendemain (et brancher mon réveil).

Oh, et sans vouloir faire le mystique, il y a eu quelques signes, dans cette journée du samedi, qui m'ont amené à penser que c'était bien aujourd'hui que les choses devaient se passer. D'abord, alors que j'étais allé en repérage dans l'après-midi (j'avais vérifié l'heure de la vigile à la porte de l'église, si vous voulez), j'ai croisé un vieillard flanqué d'une béquille et d'un coeur fatigué, qui m'a demandé si je pouvais porter son sac de provisions jusqu'à son logement, au bout de la rue du Hameau, là-bas. Et j'ai accepté. C'était donc un jour où j'avais l'âme généreuse. Je me sentais comme auréolé d'amour, ou j'sais pas quoi (pourvu que les copains ne me voient pas)...

L'autre signe est encore plus ridicule (je vous préviens tout de suite pour que vous ne soyez pas surpris) : en rentrant chez moi après l'épisode du boîteux, j'ai pu admirer un superbe arc-en-ciel depuis les hauteurs du quartier d'Hilard. Oui, évidemment, il n'y a rien d'étonnant à voir apparaître un arc-en-ciel quand le soleil brille pendant la pluie, mais bon, c'est joli, quoi, et il m'arrive parfois d'avoir des émotions de midinette (et je vous emmerde).



Donc, c'était décidé : j'assisterai, le soir-même, à la vigile pascale. A cause du boîteux et de l'arc-en-ciel, oui, parfaitement. J'avais donc repéré l'église dans l'après-midi. Pas l'église Saint-Paul d'Hilard, parce qu'elle est trop moche, moderne, toute en angles, et que je craignais qu'il n'y ait pas tant de monde que ça. C'est que je ne tenais pas à me faire remarquer, moi... Aussi, j'avais jeté mon dévolu sur l'église Saint-Vénérand, d'aspect majesteux (quoique austère), dans le vieux Laval, rue du Pont-de-Mayenne, pour ceux qui connaissent.

En m'y rendant, malgré tout, un doute m'a pris. Et si je croisais une connaissance ? C'est que la rue du Pont-de-Mayenne, pour ceux qui connaissent, est celle du bar des Artistes et du pub irlandais qui lui fait face, l'O'Regans. Le samedi soir, il y a toujours une faune interlope qui circule par là, et de cette faune, je connais certains spécimens, qui me connaissent bien aussi. Que se passerait-il si l'un d'eux, surgissant innocemment d'un de ces lieux de débauche, m'apercevait pénétrant tête baissée, comme un coupable, dans la maison du Seigneur ? Plus j'approchais de l'église, plus je me sentais oppressé et paranoïaque, comme un type qui entre dans un sex-shop en craignant d'être vu par son patron... Arrivé face à l'église, tête baissée donc, j'ai lancé un rapide coup d'oeil sur la droite, ça va, les terrasses des bars sont assez lointaines et il n'y a pas grand-monde dans les rues - allez, j'entre !

Il fait noir, là-dedans... Heureusement, maintenant que je suis dans le Saint des Saints, je suis en sécurité. Pour qu'un type que je connais me voie, il faudrait qu'il assiste à la messe aussi. Or, il n'y a plus à rougir d'être vu en train d'acheter une cassette porno par un collègue quand lui-même a sous le bras le dernier numéro de Débutantes cochonnes... Sur la droite de l'autel, le choeur chante sur des accords monotones d'orgue. J'avance d'un pas décidé, en espérant avoir l'air du gars sûr de lui, qui en a vu d'autres, et je m'apprête à choisir ma chaise, sur laquelle est posée un cierge et le programme des réjouissances... quand une femme m'arrête en plein élan : "Non ! Ne touchez pas aux feuilles ni au cierge. Vous continuez tout droit et vous sortez par la porte du fond." Quoi ? Pardon ? Mais je viens d'arriver... Ca se voit tant que ça, que je ne suis pas croyant ? On me chasse ? On me repousse ? On juge sévèrement ma curiosité pourtant bienveillante ? Pourtant, il y a d'autres fidèles qui ont l'air de rester là, à proximité des chaises... Je ne comprends pas vraiment pourquoi je devrais sortir. Mais j'obéis sans discuter à la femme qui ne sait pas dire "s'il vous plaît", et continue de marcher en direction du choeur, essayant de chercher la porte qu'elle m'a indiquée (ne te fais pas remarquer, Raphaël, ne te fais pas remarquer). Je n'ai pas mes lunettes, et au-delà de l'autel, tout est plongé dans l'obscurité. Surtout, personne n'a l'air de me suivre. Du coup, je m'arrête au beau milieu du bas-côté, tout près des chanteurs, et je sens leurs yeux sur moi - interrogateurs, peut-être hostiles, hum... Ben voilà, je me suis fait remarquer, et maintenant je voudrais rétrécir, rétrécir jusqu'à me planquer sous une hostie...

Bon, finalement, le prêtre invite tous les fidèles à sortir de l'église par cette porte du fond, afin que la procession puisse commencer. Entretemps, j'ai chaussé mes lunettes, et je distingue effectivement un léger rai de lumière au fond à droite. Cette fois, j'y vais, d'autant plus que les célébrants arrivent avec leurs chasubles blanches (à moins que ce ne soient des aubes ?) et leurs cierges énormes.

Eh mais, attendez (me dis-je aussitôt)... Il a parlé de procession ? C'est-à-dire qu'il va falloir se promener dans les rues, en suivant le cortège, comme ça, devant tout le monde ? Mon estomac se recroqueville. Je sors dans la petite rue de l'Abbé Angot, qui longe l'église, et où il y a déjà un bel attroupement. Bon. Il n'y a pas vraiment de raison que des copains passent par cette rue, inutile d'angoisser, mais restons discret. C'est dans ces moments-là que je regrette de mesurer 1, 81 mètre.

Après nous avoir demandé de nous pousser pour ne pas gêner la procession quand celle-ci se mettra en marche (et on fait ce qu'on peut pour lui faire plaisir), le prêtre allume la vasque qui se trouve là, et voilà que tout le monde chante : "Dans nos obscuritééés, allume le feu qui ne s'éteint jamaaaiiis..." Le feu, en fait, ne prend pas vraiment. Le vent s'y oppose. Il lèche bien un peu les bûchettes du fond, mais c'est timide. Les célébrants s'affairent autour de la vasque pour arranger le coup, mais on comprend assez vite qu'il faudra se contenter de ça. Pourtant, on sent bien que les fidèles encouragent les flammes avec leur chant : "Dans nos obscuritééés, allume le feu qui ne s'éteint jamaaaiiis..." A côté de moi, une jeune fille a le hoquet.

Le cortège démarre. Bon, de deux choses l'une : soit il tourne à droite au bout de la rue de l'Abbé Angot, et ça laisse présager qu'on entrera tout simplement dans l'église par la grande porte, avec nos beaux cierges enflammés ("Joyeuse lumièèère, splendeur éternelleu du Pèèère... Saint et Bienheureux Jésus-Chriiist..."), soit il tourne à gauche, et là c'est la catastrophe, on passera entre les terrasses du bar des Artistes et de l'O'Regans, et il faudra que je plonge dans les fourrés. Mais en fait, il n'y a pas de fourrés, c'est une image. Pendant que le cortège avance, je piétine un peu, j'essaie d'évaluer les possibilités de repli en remarquant amèrement que je fais une tête de plus que les paroissiens qui m'entourent. Sauvé, on tourne à droite, le prêtre s'arrête devant les portes de l'église, fait quelques louanges que les fidèles ponctuent de chants. Moins fort, voyons ! Vous allez nous faire repérer ! Tant que je ne suis pas de nouveau à l'intérieur de l'église, je me sens terriblement exposé. Je connais plein de monde, par ici ! Si Bob me voit, par exemple, je dis quoi ? "J'ai vu la Lumière, alors je suis entré..."

Allez, on entre. Devant la porte, le pochtron du coin fait la manche en rigolant : "C'est pour Pascal !" Je ne peux rien pour lui, il n'a pas de béquilles.



Ca y est, je suis en sécurité à l'intérieur de l'église. Il faudra que je fasse attention en sortant, mais d'ici là, tout va bien. Nous sommes invités à nous munir chacun d'un cierge (ils nous attendaient sur nos chaises), et des enfants de choeur passent allumer ceux des fidèles qui sont en bout de rangée. Je suis en bout de rangée (pour pouvoir m'enfuir plus facilement si ça tourne mal), un enfant m'allume (et on s'étonnera, après...), et j'allume le cierge de mon voisin avec la mèche enflammée du mien. C'est beau, cet échange furtif. Mais moi, le feu, ça me stresse, et je ne peux pas suivre l'exultet : je suis obsédé par la flamme au bout de mon bâton de cire. Bon, je vois que tout le monde lève son cierge au moment du refrain, alors je fais pareil. C'est au moment des prières que je triche. Je fais du playback sur tous les amen, et pour le signe de croix, j'agite vaguement une main (parfois la mauvaise, réflexe de gaucher) entre mon front et ma poitrine.

Enfin, nous devons éteindre notre cierge et nous asseoir. A partir de là, il ne devrait pas y avoir de surprises : je n'aurai qu'à me lever quand les autres se lèveront, et baisser la tête d'un air pénétré quand ils réciteront le Notre Père.

Durant la liturgie, je sens un souffle froid caresser ma nuque. On ne la sent pas vraiment, la flamme de notre Seigneur, mais je suis tout de même surpris de voir devant moi deux adolescentes emmitouflées dans d'énormes écharpes, et qui agitent les jambes pour se réchauffer dès qu'elles doivent se lever. L'une d'elles, surtout, a l'air particulièrement frigorifiée, sa tête dépassant à peine d'un blouson fourré surmonté d'une grosse écharpe qui lui fait comme une collerette... Tout en suivant les étapes de la messe, je ne peux m'empêcher de jeter des coups d'oeil à ces gamines et un peu aussi, je dois bien l'avouer, à leurs fesses. Elles doivent avoir seize ans à tout casser, Seigneur, je devrais avoir honte... Mais même pas.

Pendant le sermon du prêtre, je me demande pourquoi tous les curés - ceux que j'ai vu oeuvrer en tout cas - ont toujours ce ton sirupeux, et cette manière de réciter comme s'ils n'avaient devant eux que des attardés mentaux. Le nôtre nous explique que Jésus est à la fois un personnage et une personne ; que le personnage, c'est le Jésus-Christ historique, celui qui est mort sur la Croix, et que la personne, c'est le Jésus-Christ de la Résurrection, de la Rédemption, celui à qui nous pouvons nous adresser dans la prière. Si je comprends bien ce qu'il nous explique, les louanges au Seigneur ne sont pas de simples chants en l'honneur d'un personnage imaginaire, mais des paroles adressées à une personne capable de les entendre. Il invite donc les fidèles à parler avec lui aussi naturellement que le fait Don Camillo dans les films (la comparaison est du prêtre lui-même, je n'invente rien), ce qui ne me semble pas une idée si idiote. Je ne trouverais pas plus ridicule de voir un homme parler au Christ en pleine rue que de voir tous ces gens qui causent à leur téléphone portable ! (Mais là, c'est moi qui suis peut-être un peu passéiste...)

On reprend nos cierges pour la liturgie du baptême, et d'autres enfants viennent nous les rallumer. Tiens, la fille qui avait le hoquet tout à l'heure remet ça. La fin de la messe sera ponctuée par les contractions de son diaphragme. Je ne peux que compatir : moi-même, je suis régulièrement sujet au hoquet, et comme elle, lorsque j'en ai souffert une fois dans une soirée, je peux être certain qu'après une accalmie passagère, il fera son retour. Un peu comme le Christ, tiens...

Un moment que je n'avais pas anticipé, c'est celui qui précède la communion, quand chacun doit embrasser son voisin ou lui serrer la main en annonçant "la paix du Christ". Je manque tout de même d'entraînement : j'avais oublié ce rituel-là. Du coup, je serre la main de mon voisin et c'est lui qui, en prononçant les paroles, me rappelle ce que je dois dire. Alors je chuchote aussi : "la paix du Christ", et puis à madame aussi, derrière : "la paix du Christ", et deux rangées devant moi, les adolescentes aux jolies fesses s'embrassent : "la paix du Christ".

J'ai l'habitude, dans les mariages et les sépultures, du moment de l'eucharistie, et je n'ai aucun scrupule à laisser les communiants aller manger l'hostie tandis que je reste à ma place. Seulement, dans ce genre de cérémonies, il est notoire que tous ceux qui assistent à la messe ne sont pas forcément croyants. A Pâques, en revanche, personne n'est censé avoir été traîné à la messe malgré un évident manque de foi... et je vois autour de moi tous les sièges se vider, et tout le monde, à la queue leu leu, rejoindre l'autel pour y prendre le corps du Christ. Je me sens un peu seul, soudain. Oh, il y en a bien eu quelques-uns qui n'ont pas communié non plus, mais pas de quoi former une équipe de foot... Enfin, tout le monde revient à sa place, et la messe s'achève.

Alors que je lui tends mon cierge éteint pour qu'il le fasse circuler jusqu'au bout de la rangée, mon voisin m'offre un sourire bienveillant. Je me rends compte soudain que mes craintes de mal faire les gestes rituels, ma sensation de ne pas être à ma place, étaient parfaitement ridicules, puisque l'essentiel était que je sois là, avec mes maladresses, mes doutes et tout le reste. D'ailleurs, je n'en mettrais pas ma main au feu, mais je suis presque sûr qu'au moment de la quête, mon voisin a fait semblant de jeter une pièce dans le plateau tendu par une femme. Alors que moi, bon, je n'ai pas donné un centime, mais au moins je n'ai pas fait semblant. Sur le chemin du Paradis, il est possible que je lui sois passé devant, à cet instant précis...

Je quitte l'église et m'en éloigne avec hâte, sans me retourner, avec un petit sourire en coin. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis venu assister à cette messe, peut-être que je m'attendais à ce que la réponse s'impose à moi pendant l'office. Ca n'a plus vraiment d'importance, puisque c'est fait. Je ne sais pas si ça m'a apporté quelque chose. Je n'ai toujours pas la foi, ça c'est sûr. Mais bon, c'est l'idée, quoi. J'aime bien l'idée.

12 commentaires:

montalte a dit…

Drôle, touchant, superbement écrit, et qui se lit avec délectation.

Quant à cette phrase : "Dieu leur pardonne, ça leur apprendra !", je te la vole !!!

Anonyme a dit…

Ah ! la pornographie pascale, tous ces corps nus et en lambeaux ! Vraiment docteur House peut aller se rhabiller c'est un chipoteur ...

iPidiblue et le cierge pascal

Guilaine a dit…

Cher Raphaël, ton texte est splendide ! je l'aime pour son style comme pour son fond, bravo ! Ma démarche de ce dimanche de Pâque fut identique à la tienne : aller à la messe sans avoir du tout la foi, mais parce que l'idée me plaît et que j'aime me rebeller contre les connards qui ne voient plus que la pédophilie dans l'Eglise. Amitié fidèle

Anonyme a dit…

bonsoir:-)..c'est par hasard que je suis entrée chez vous..et c'est superbe che vous:-)..bonne continuation..kiki*

Anonyme a dit…

Quand je pense que Raphaël finirait en colonne de l'église et que je l'avais toujours prédit : voeux de célibat et de chasteté perpétuelles que fallait-il de plus à notre sainte-mère ?
Il regarde sous les aubes des communiantes ? Bah ! quand on a des yeux c'est pour voir ...

iPidiblue et le rosier de Laval

Raphaël Juldé a dit…

Eh oui, je suis un pratiquant non croyant, que voulez-vous...

Solenn a dit…

Très beau texte Raphaël. Un vrai plaisir de te lire.

Anonyme a dit…

Ne l'encouragez pas en plus ... sinon il va finir par crécher dans une chapelle au pied des bonnes soeurs et des bigotes du quartier !

iPidiblue et la morale laïque

Anonyme a dit…

bon, on se réserve le week-end du 17 septembre. On se fera yom-kippour

stan

Lapinos a dit…

On ne va pas à la messe par christianisme mais, comme au cinéma, par socialisme : vu ton âge canonique, faudrait peut-être t'en rendre compte, mon pote, ou tu vas finir comme Driout en petit filet d'ironie.
Compare ça à un truc que tu connais bien, la branlette : elle rassure, et bien le cinéma et la messe c'est la même chose. La religion rassure.
Conversion de Claudel au pilier de Notre-Dame, mon cul ; c'est le cas typique du poète qui se croit sorti de la cuisse de Jupiter. Tous les poètes font ça, ils déclarent dieu = 0 ou bien se mettent à sa place. Et comme tu sais, le poète c'est le curé antique.

Raphaël Juldé a dit…

Et ce côté paternaliste revenu de tout, ça t'est venu à quel âge, Lapinos ?

Lapinos a dit…

Question trop vague. Je peux dire seulement à partir de quand je suis revenu de toute la kermesse chrétienne libérale hypocrite, les petits pédérastes lèche-cul de leurs mères et de la mort qui ne savent même pas que la mort est l'effet du diable et que la femme... Mais, en réalité je pense que tu le sais toi-même, vu que Bloy désigne ça "Bazar de la charité" et que tu as lu Bloy.
Enfin bon, tu prouves au moins que le coït est un truc purement virtuel puisque, ne l'ayant pas ou peu pratiqué tu te retrouves au même point de départ que le reste de la bande.