lundi 24 décembre 2007

Réveillon aux Bleuets


Ce soir encore, ce sera purée de carottes et viande hachée. De toute façon je peux pas ingurgiter autre chose. Et encore, je peux m’estimer heureux : la Louise de la 114, c’est à la seringue qu’on la nourrit. Manquerait plus qu’elle claque le soir de Noël ! Oh, ce serait pas la première fois : tous les ans, à cette époque de l’année, on ouvre les paris sur ceux qui lâcheront la rampe avant le 31… Ce coup-ci moi, j’ai pas parié : je suis pas bien sûr de connaître le résultat. Ça sent le sapin, à la clinique des Bleuets.

Tiens, Marie-Rose a de la visite. Sont quand même sympas de s’être déplacés, ses gamins, d’autant que dans une heure, elle se souviendra même plus qu’ils étaient là. Les miens viennent plus. Veulent pas se saper le moral avant de bouffer la dinde, ça peut se comprendre… Je les ai tellement habitués à pas crever qu’ils doivent me croire immortel, ces cons-là. Heureusement que y’a ma p’tite Julie pour m’aimer, tiens.

Ça y est, il doit être cinq heures et demie, ils viennent de brancher la guirlande qui clignote dans la salle télé, et les spots pâlots au bas de la crèche. Une crèche dans un mouroir, c’est un peu cruche. Excusez-moi, je peux pas trop rigoler depuis mon accident cardio-vasculaire de l’an dernier. C’est ma p’tite Julie qui m’a ramassé ce jour-là, la gueule ouverte comme une porte de bastringue. Elle m’a sauvé la vie, une fois de plus. Je vois pas bien pourquoi, mais bon. Quand j’étais jeune et que je pensais à ma vieillesse, j’aurais signé les yeux fermés pour l’euthanasie le plus vite possible, mais finalement aujourd’hui, je suis pas contre un chouïa de rab… J’espère que Julie pleurera un peu quand je partirai, mais ça m’étonnerait : je suis jamais que le patient de la 12. Elle a pas chialé pour le départ de la 28, et pourtant il était plus jeune que moi, et encore ingambe… Elle m’a dit plusieurs fois que j’étais son petit préféré, en changeant ma couche, mais elle dit peut-être la même chose au gros Georges de la 32… On sait jamais, avec les femmes… Ah ! elle est belle, ma Julie, avec ses vingt-sept ans, ses grands yeux verts, son petit nez retroussé et ses cheveux roux… Parfois, l’été (est-ce que j’en connaîtrai encore, des étés ?), quand elle m’installe dans le fauteuil roulant et qu’elle a sous sa blouse un certain petit chemisier vert d’eau au col délicieusement échancré, j’ai même un aperçu imprenable sur ses seins magnifiques. Et quand elle se relève et qu’elle fait comme ça avec ses cheveux, il y a comme un parfum de forêt qui flotte dans l’air. Il faudra bientôt que je m’en contente, de ce parfum, étant donné que ma vue baisse de jour en jour.

Ah, ils sont en train de préparer la salle à manger. La soupe, la purée et évidemment une part de bûche pour faire un peu réveillon. Il y en a bien un qui trouvera encore le moyen de se perforer le palais avec une scie en plastique… Après ça, on regardera un peu la télé, on ira se coucher, et on sera encore pas morts aujourd’hui. Avec un peu de chance.

Marie-Rose, de nouveau seule, a la tête qui branle, penchée à droite, comme un jouet au ressort cassé, noyée dans son vide mental. Le grand Paul a encore le pantalon baissé, il va se faire engueuler par les infirmières. Il est persuadé que son chipolata, aussi flasque que lui, fait encore rêver les jeunes filles. Il passe la journée à nous raconter ses souvenirs de baisades, du temps où il était fringant, comment qu’il les faisait couiner, les minettes… Ma Julie, ça la fait marrer, ces histoires. Elle a dû en voir d’autres, la jolie. Quand il est comme ça le Paul, elle rigole en levant ses beaux yeux verts au ciel en faisant : « Allez, monsieur Froidevaux, remontez votre pyjama, ça n’a pas de bon sens… » « Ça n’a pas de bon sens », une expression au grand Paul. C’est son truc, à Julie, de capter ce qui plaît à ses patients, leurs répliques favorites, leurs tics – pas pour s’en moquer, au contraire : par générosité, pour montrer qu’elle les connaît bien… On a tous une place dans le cœur de Julie, heureusement qu’on n’est plus trop capables de se battre. De toute façon, c’est moi son petit préféré, elle me l’a dit.

Voilà Jeanne qui chiale. Tous les ans on y a droit, à sa grosse déprime de décembre, comme quoi c’était tellement mieux Noël quand elle avait ses quatre enfants et ses douze petits-enfants autour du sapin, et qu’ils ouvraient leurs cadeaux et tout. Avec la médecine qu’elle prend tous les jours, la Jeanne, je la vois mal tenir jusqu’à minuit en chantant vive le vent à ses loustics, faut pas exagérer non plus. C’est le bout de la route, ma vieille, qu’est-ce que tu crois…
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C’est déjà pas si mal qu’il reste de la bûche.
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Publié dans Palindrome Papier en décembre 2006.

vendredi 21 décembre 2007

Le Noël de Gédéon


Il était une fois, dans un pays très éloigné, un petit enfant qui s’appelait Gédéon. Il était rose comme une tranche de jambon, et aussi maigre. Sa drôle de tête joufflue sur son grand corps dégingandé était la risée de ses camarades d’école. Heureusement, il n’allait plus à l’école, ses parents n’ayant plus les moyens de lui payer des souliers. C’était une famille très pauvre, et comme le père buvait beaucoup, Gédéon devait se sacrifier et ne mangeait donc qu’un jour sur deux. La misère et la malnutrition lui donnaient des gaz, ce qui ajoutait au ridicule de l’ensemble. Gédéon était de ces gentils monstres qui font rire.


Le père et la mère de Gédéon aimaient beaucoup leur fils unique, sa grosse tête ridicule qui semblait vissée sur son corps malingre comme une bille de bilboquet sur son manche les faisait rire aux éclats quand, le vin aidant, ils se faisaient égrillards. Et son absence totale de muscles leur donnait l’impression de taper dans un ballot de linge sale lorsque l’envie leur prenait de s’amuser un peu.


L’hiver de ses huit ans, Gédéon sortit du placard où ses parents le rangeaient pour la nuit : ce soir-là, c’était Noël. Cette époque de l’année était toujours pour Gédéon la promesse des joies auxquelles il n’avait pas accès le reste de l’année. Par tradition, le 24 décembre, ses parents ne le frappaient pas. Et pour ses huit ans, son bonheur à l’approche de cette soirée était multiplié par mille, ses parents lui ayant promis qu’ils réaliseraient, pour cette nuit seulement, tous les vœux de leur fils unique.


Nous sommes dans un conte, et dans les contes une promesse est une promesse.

Ce soir-là, donc, Gédéon, sa tête de lune blottie dans ses épaules, les oreilles rouges mais un discret sourire lui remontant un coin de lèvre, rejoignit sa mère qui lisait dans la cuisine un petit livre écrit gros, La Vie sexuelle de Marc-Olivier F., tandis que le rôti poursuivait sa cuisson, imperturbable.

« Ça y est, m’man. J’ai choisi mes vœux.

— La ferme ! Euh, je veux dire… c’est très bien, mon chéri. »

Souriante, sa mère releva la tête… et un cri se perdit dans sa gorge, incapable de trouver la sortie, comme un poulet décapité. C’était bien la tête de son fils qu’elle avait sous les yeux… mais ce n’était plus son corps ! Ou plutôt, son corps devait bien se trouver quelque part, sous cet énorme amas de chair, dégoulinant d’un sang écarlate encore chaud, des lambeaux de peau se confondant avec viscères et intestins, dans un patchwork d’organes informes, méconnaissables…

Dans le bébég-gaiement et la confusion des sssyllabes, elle p-parvint tout de momie à articuculer quelque chose qui ressembleblait à : « Qu’est-ce que c’est que cette horreur ? »


« C’est mon premier vœu… J’ai toujours été maigre avec une grosse tête, et papa a toujours été gros… Alors pour qu’enfin ma tête soit en harmonie avec le reste de mon corps, j’ai dépiauté papa.

— Tu as fait quoi ?

— Ben oui ! Je lui ai découpé le corps, quoi ! Pour m’en recouvrir, c’est logique… Pour l’instant ce n’est pas encore tout à fait ça, ça part un petit peu en lambeaux, mais avec quelques travaux de couture, ça devrait s’arranger… Mais j’ai encore un vœu, et ça te concerne. »

La mère était un peu ennuyée, mais elle avait fait une promesse à son fils.

« Maman… J’ai rien demandé à personne, moi. J’ai pas demandé à venir au monde… Maman, laisse-moi retourner dans ton ventre… »

La mère, surprise, partit d’un grand éclat de rire et lança à son fils inique :

« Mais ce n’est pas possible, voyons ! Tu es trop grand maintenant, tu ne parviendras jamais à retourner dans mon ventre…


Alors le fils, tranquillement empoigna la hache qu’il cachait dans son dos.

« On peut toujours essayer… »
Paru dans Bigorno n° 6, décembre 2002.

lundi 3 décembre 2007

Exercice de fatuité


Finalement, c’est vous qui avez raison. Je veux dire vous, les Driout, les Stalker, les Lapinos, les Montalte, les Restif, et tous les autres… Depuis le temps que vous essayez de me faire admettre que le milieu littéraire, c’est la loi de la jungle, j’ai enfin compris ce que vous attendiez de moi. J’ai enfin pigé que ma modestie me perdra, que si je veux un jour faire quelque chose de ma vie, il est impératif que je me fasse pousser les crocs, que je devienne plus impitoyable que Clint Eastwood, plus arrogant qu’un chat angora sur un coussin brodé style Louis XV – que j’en impose sec ! Que mon œil de braise mette les tâcherons des Lettres le nez dans leur mièvrerie, et les éditeurs au garde à vous ! Qu’un seul de mes mots soit parole d’évangile, et que même les Évangiles aillent se rhabiller ! Vous voulez faire mumuse avec la syntaxe ? Je vais vous montrer, moi, qui c’est le patron ! D’un clic de souris, de souris pour chat angora – bang ! bang ! la Littérature, cette traînée, se morfle deux trous rouges au côté droit ! Sans cresson bleu, ni glaïeuls, ni couronne. Oubliez tout ce que vous avez lu au lycée, les œuvres au programme et celles que vous découvriez tout seul, en vous pignolant la licence poétique, lampe torche allumée sous vos draps Spider-Man : à la benne les petits meaulnes et les laiderons du seigneur, par-dessus bord les moby dick et les salammbô ! À la casse, maldoror ! Je peux faire bien mieux que ça. Et même si je ne le faisais pas, ça ne prouverait qu’une chose : que je n’ai pas voulu m’abaisser à ces enfantillages.

Oui, il est loin, le Juldé velléitaire, timoré, toujours dubitatif… Il n’a même jamais existé. Chaque acte de ma vie est l’affirmation d’un Génie incommensurable. Incommensurable, vous m’entendez ? Dois-je vous l’imprimer sur le crâne à coups de barre à mine ? Ce que vous preniez pour de la légèreté était l’expression même du poids considérable d’une Sagesse infinie ; ce que vous preniez pour de la gentillesse n’était que le profond dédain que m’inspiraient vos méprisables petites vies de cloportes ; ah ! Comme vous avez marché, naïfs terriens ! Je vous en ai fait parcourir des kilomètres ! « Raphaël, tu es trop gentil ! Trempe ta plume dans l’acide, défonce les portes de la Littérature, ou tu te feras bouffer… » Ah ! Ce que j’ai pu en lire, de ces commentaires paternalistes torchés par des débiles profonds à peine capables d’épeler correctement Héautontimorouménos ! Croyez bien qu’il a fallu que je prenne sur moi, toutes ces années, pour persister à donner le change en attendant le jour où le masque tomberait ! « Acide », vous dites ? MA PLUME A TOUJOURS TREMPÉ DANS LA NITROGLYCÉRINE ! Il a fallu que je serre les poings en ravalant mon Orgueil – l’Heure de la grande Révélation n’était pas encore venue. Il n’est que de lire le petit résumé biographique qui figure en tête de cette page virtuelle : quelle abjecte dégoulinerie d’humilité flasque ! Pouah !... Mes bottes de sept lieues y sont encore à demi embourbées. Il est temps de rectifier le tir d’artillerie ! Baïonnette au canon, incendie dans les yeux, bile et sang affluant mêlés dans la bouche, recouvrant la langue et heurtant les dents comme une vague sublime se brise sur les récifs à Étretat, je me lance tel un seigneur de guerre sous la mitraille de la mauvaise littérature, pour renaître enfin dans toute ma gloire, rendant à ma biographie sa force de Vérité, grâce à mes Mots-soleil, à mes Adjectifs-poignard, à mes Virgules-Messerschmidt, à mes Phrases-Amour !

Voilà pour vous, fistules du Verbe. Voilà pour vous, étrons de la Pensée. Je m’abaisse une fois de plus à vous fournir votre pitance d’absolu. Mâchez lentement.

AUTOBIOGRAPHIE D’UN GÉNIE

La naissance de Raphaël Juldé illumine le monde le 29 janvier 1977 à 1 h 20 du matin, à Laval, petite ville de province qui ne mérite pas la gloire que lui apportera cet artiste aux talents multiples et à l’âme généreuse comme un bonnet D. Dès sa naissance, son esprit est loin des choses terrestres, à tel point qu’il n’éprouve pas le besoin d’apprendre à marcher avant l’âge de vingt mois. Il l’a déjà compris, l’humanité est une erreur que la station verticale ne suffit pas à réparer. De cette enveloppe charnelle indigne de lui, Raphaël Juldé choisira bien vite de ne rien faire. Hermétique aux plaisirs de l’enfance, aux joutes sportives et aux passions innocentes, il évitera soigneusement tous les rituels d’initiation de l’existence (cette fange). Amoureux de l’Amour, il se tiendra à l’écart de la Chair et de tout ce qui pourrait l’éloigner de son Œuvre. Usant des générations de crayons feutre sur des kyrielles de feuilles d’informatique, il réinvente la Bande Dessinée dès son plus jeune âge, avant de se désintéresser de ce sous-genre à onze ans, se sentant porté vers une plus haute destinée, celle de la Grande Littérature. Il se lance dans la Poésie comme un yuppie affolé du haut du World Trade Center un certain 11 septembre. Quand la culture sent le cramé, il n’est plus temps de tergiverser : il faut se jeter dans le vide, pour le remplir !

À la même époque, des chirurgiens sadiques tentent de l’émasculer afin d’anéantir à jamais sa verve sanguinaire (bien que juvénile), mais il parviendra à retrouver son Phallus triomphant entre les pages jaunies d’un livre pour adultes insidieusement glissé sous un camion de pompier dans le coffre à jouets du salon. Parallèlement à cela, il entame une grande carrière au théâtre, interprétant des rôles aussi inoubliables que le laveur de carreaux du Songe de Strindberg (ou était-ce un égoutier ?), ainsi qu’un passant, dans je ne sais plus quoi. C’est à cette occasion qu’il forge sa théorie du Passant, c’est-à-dire de l’Homme comme simple spectateur de la vie, afin d’en être le Témoin privilégié, celui qui, au dernier jour, se fera le Chantre de cette humanité grouillante, pressée de vivre, courant aveuglément à sa perte. Cette théorie flamboyante, qui le condamne à l’ascèse et à l’isolement, peu d’hommes avant lui s’y sont aventuré, et tous ont échoué. Mais Raphaël Juldé n’est pas peu d'hommes.

Délaissant la Comédie comme il délaissa le Huitième Art, il crée avec un camarade de lycée un modeste groupe de musique, Trompe la Mort. Modeste d’apparence seulement, car les deux adolescents, armés d’une guitare folk, d’un micro et d’un simple magnétophone à cassette en guise d’ampli, révolutionnent bientôt l’univers de la scène rock hexagonale. Pour s’en convaincre, il suffit de voir avec quelle constance les médias internationaux ont ignoré ce groupe. À cette occasion, Raphaël Juldé réinvente le fanzine en créant Sinistre farce, organe officiel de Trompe la Mort. Irrémédiablement corné par les cuivres de la Renommée, il abandonne bientôt sa carrière musicale pour enfin se lancer dans la Grande Littérature. C’est alors qu’il décide de réinventer du même coup le Journal Intime et l’Internet en publiant au jour le jour son Journal Intime sur Internet. Malgré la gloire instantanée que cette Œuvre colossale lui apporte, le génie garde la tête froide, et continue à apporter son secours désintéressé à de modestes revues qui n’auraient sans doute pu vivre bien longtemps si son Nom glorieux n’avait orné leurs pages insipides. Ce sera d’abord Bigorno, revue de dilettantes en à peu près tout (et Raphaël Juldé déposera à cette occasion le brevet du Dilettantisme-en-à-peu-près-tout) qui donnera naissance au blog Palindrome, dont la durée de vie ne sera que d’une année, mais dont on parle encore parfois à la veillée, des tremblements émus dans la voix. Il collaborera également au Journal de la Culture, rebaptisé la Presse littéraire, torchon dont il finira par claquer la porte (car dans ce monde incohérent, les torchons ont des portes), indigné d’apprendre que son directeur de publication, Joseph V***, s’apprêtait à le rétribuer gracieusement pour ses articles. Artiste profondément désintéressé, et artiste du désintérêt profond, Raphaël Juldé lancera une réplique cinglante : « Mon art n’est pas à vendre, Môssieur ! Je ne suis pas une putain ! »

Son premier roman, Quelques personnages inutiles, est unanimement refusé par les maisons d’éditions germanopratines, toujours aux mains de vieux barbons frileux que la Vérité rebute. Raphaël Juldé ne s’avoue pas vaincu et se lance dans la rédaction d’un autre brûlot, dont le titre demeure encore secret. Pour subsister, il est contraint de faire quelques concessions à sa théorie du Passant, et de trouver un travail. C’est d’abord auprès d’enfants de primaire qu’il exerce ses talents de pédagogue, leur apprenant la lecture et le respect, les tenant à l’écart de la misère et de la délinquance. À ce propos, il attend toujours sa médaille, pour la refuser. Puis, c’est un lycée d’enseignement professionnel qui lui ouvrira ses portes. Désormais surveillant auprès d’adolescents difficiles ou pas, Raphaël Juldé illumine de ses mots d’esprit et de sa capacité à se mettre au niveau du vulgaire le quotidien morose des assistants d’éducation au teint pâle. Son génie désormais reconnu partout lui apporte sans cesse de nouvelles demandes plus fantaisistes les unes que les autres. La ville de Laval, toujours soucieuse de son rayonnement culturel, lui a récemment demandé de rédiger l’histoire des groupes de rock qui s’y sont formés. Le projet lui a immédiatement paru suffisamment improbable pour qu’il daigne s’y pencher et, grâce à cet ouvrage, renvoyer enfin Joyce et Laurence Sterne à la maternelle !

À trente ans, Raphaël Juldé n’a fait encore que poser les fondations de son Œuvre future, et déjà, le vieux monde tremble sur ses bases…


***

Voilà ! Voilà ce que, derrière ma modestie de façade, je hurlais secrètement ! Voilà ce qu’on est prié de lire, entre les lignes, dans l’en-tête biographique de cette page !


Je vous piétine,

Raphaël Juldé.