dimanche 9 septembre 2012

Karoo, une tragédie américaine

Nous sommes à New York, au début des années 90, tout juste après la chute du Mur de Berlin et l’effondrement du régime de Ceaucescu. Saul Karoo travaille pour l’industrie du cinéma, il réécrit des scénarios. Depuis quelques temps, il s’est rendu compte qu’il était atteint d’une étrange maladie : quelle que soit la quantité d’alcool qu’il absorbe, il ne parvient pas à être saoul. Désormais, il lui faut jouer l’ivresse pour que ses proches ne soient pas déstabilisés : qu’ils puissent encore voir en lui l’incurable alcoolique qu’ils ont toujours connu.

Déformation professionnelle ? À force de côtoyer l’univers factice d’Hollywood, Karoo passe son temps à jouer un rôle. Menteur professionnel, il joue le raté que son ex-femme voudrait voir en lui, ou le « Doc », le génie du rafistolage de films que le producteur Jay Cromwell lui affirme qu’il est, capable de transformer n’importe quel scénario médiocre en chef-d’œuvre. « Incarner l’image que Cromwell me donne à incarner est très relaxant. J’avais oublié le confort facile qu’il y a à être une image plutôt qu’un être humain. » Bref, il pose.
 
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