Vendredi 8 mars 2013.
Ce
week-end parisien commence bien… Parce que j’ai un peu trop traîné avant de
sortir de chez moi ce matin, je vois mon train partir au moment où j’arrive à
la gare. Je dois donc commencer par changer mon billet pour prendre le suivant,
qui ne part que deux heures plus tard. Je n’ai aucune raison d’arriver tôt à
Paris, si ce n’est de profiter pleinement de mon après-midi, mais le plus
pénible, c’est que j’avais choisi le trajet le moins cher, et que ma nouvelle
réservation me coûte 26 euros de plus.
Je
rentre chez moi en attendant mon prochain train, et je lis le premier tome de L’Île
des Téméraires. Il faudra qu’un jour j’écrive un texte sur le manga. Puis
je marche une nouvelle fois jusqu’à la gare, et le trajet jusqu’à Paris se fait
sous la pluie. Ce n’est pas ce sale temps qui va m’intimider : il y a si
longtemps que je ne suis pas allé à Paris que je compte bien en profiter
pleinement. Malheureusement, les Parisiennes, elles, n’ont pas mon courage, et
sous les averses, elles ont une fâcheuse tendance à se couvrir. Moi qui
espérais quelques coups de foudre, j’en serai pour mes frais.
Je
retrouve l’hôtel Villa du Maine, rue Ledion, mais la chambre que l’on me
propose, la 21, me déçoit profondément. Alors que la dernière fois, j’avais été
séduit par les prestations de l’hôtel pour un prix raisonnable – 60 euros la
nuit pour un deux étoiles à Paris, il n’y a pas de quoi se plaindre – je me
retrouve aujourd’hui dans une chambre minuscule à la tapisserie rose, et sans
endroit pour écrire confortablement. Il y a bien une tablette maigrelette, mais
le minibar, vide, a été placé en dessous, de telle façon que je ne pourrai
m’asseoir devant cette tablette pour écrire qu’après une amputation au niveau
des genoux. Sachant que je risque d’avoir besoin de l’intégralité de mes jambes
ce week-end pour flâner dans la ville, j’hésite.
Retour
à Saint-Michel, où les passants se sont laissés pousser des parapluies au bout
des bras. En quittant la station, j’ai tout de même fait un arrêt brusque
devant une brune magnifique, aux yeux bleus comme des lacs de montagne, et à la
poitrine généreuse, semble-t-il, bien qu’il soit difficile de s’en assurer sous
les épaisseurs de vêtements. Elle était en grande conversation avec une amie,
et j’aurais pu rester à l’admirer un bon moment si je n’avais craint de passer
pour un débile profond… Je retrouve mes librairies habituelles, les Gibert du
boulevard Saint-Michel d’abord, puis la FNAC des Halles. J’avais prévu de ne
pas dépenser trop d’argent en livres et en DVD, mais bien sûr, c’est raté, et
j’achète d’ailleurs surtout des mangas (les deux premiers tomes de la série Say
hello to Black Jack du génial Syuho Sato), ainsi que la septième saison de
la série Esprits criminels. J’apaise ma conscience en achetant essentiellement
des livres d’occasion. En ce qui concerne les vrais livres « sans
images », je prends Le Croquant indiscret d’Henri Calet et un petit
livre sur la procrastination d’un philosophe américain, John Perry.
Pour
la soirée vidéodrome consacrée à la paranoïa, nous jouons les paranos depuis
des semaines, par mails, avec Pierre et tous ses invités : Jean-Rémi,
Anne, Élise, Julien et son amie Vanessa. Premier vidéodrome sans Cécile et
Jacques-Pierre, en ce qui me concerne (en version parano, ça donnerait : « Cécile
n’est pas venue parce qu’elle savait que je serais là ! »). À
l’interphone, pour me présenter, je dis : « C’est Rouâne Adzendzio, nouvellement reçu au concours de
gardien de musée et nommé ces jours-ci au musée d’Orsay ! » Pour Pierre, je
pense qu’il n’y a pas plus beau résumé de la paranoïa que cette image… Quand
j’entre dans l’appartement de Pierre, Anne et les autres disent des trucs du
genre : « Ah mince, il est venu… Pierre, tu ne lui avais pas dit que
c’était demain, la soirée ? » Ambiance qui déteste qui, et qui est le
plus persuadé que les autres conspirent dans son dos. On joue à se faire peur
entre le saucisson sec et les pistaches, en commandant des plats japonais, et
enfin, en lançant sur le lecteur DVD les premiers extraits choisis. Là, il
s’agit de faire admettre aux autres qu’ils n’ont rien compris au thème de la
soirée et qu’ils sont hors sujet.
Pierre
ouvre le bal avec Le Procès, d’Orson Welles (1962). Après une
introduction sur la Loi implacable, Joseph K (Anthony Perkins) se réveille dans
sa chambre entouré de policiers. Plafond oppressant, la chambre est une boîte
où les personnages occupent toute la place, Joseph K sait qu’il est accusé, il
ne lui reste plus qu’à comprendre pourquoi – mais jamais il ne posera les
bonnes questions. « Hors sujet ! dit Anne. C’est un vidéodrome sur la
paranoïa, pas sur la loi ! »
J’enchaîne
avec Psychose, d’Alfred Hitchcock (1960). Janet Leigh ayant dérobé de
l’argent, rongée par la culpabilité, se croit observée et suivie. Quand un
policier lui demande ses papiers, elle s’empresse d’agir en dépit du bon sens,
comme une coupable. Vivement qu’elle se trouve un motel, qu’elle prenne une
bonne douche et qu’elle soit enfin tranquille…
Hitchcock
revient avec Jean-Rémi et Fenêtre sur cour (1954). James Stewart observe
ses voisins, et les déplacements de l’un d’entre eux déclenchent dans son
esprit un raisonnement qui finit par aboutir à un soupçon tenace : et s’il
avait tué sa femme ?
Les
plats japonais arrivent à ce moment-là, et un débat est lancé entre Pierre et
Jean-Rémi, le premier considérant qu’il n’y a pas à proprement parler de
paranoïa dans Fenêtre sur cour, puisque les soupçons de James
Stewart s’avèreront fondés, et surtout qu’on est parano pour soi, pas pour les
autres. Croire que votre voisin veut votre mort, c’est peut-être de la
paranoïa, mais croire qu’il a tué sa femme, ce n’en est pas.
Pendant
la pause repas, les discussions en viennent à nos propres paranos, Pierre
raconte sa rencontre récente avec une nymphomane alcoolique cinglée, Julien
nous parle de ses angoisses (il serait du genre à faire des réserves en cas de
catastrophe mondiale), et Anne raconte une promenade en amoureux qui a tourné
au grotesque à Enghien-les-Bains (hors sujet !).
Réouverture
du conflit avec Anne, qui nous propose A history of violence, de
Cronenberg (2005). Course poursuite de Viggo Mortensen pour secourir sa famille
qui n’est menacée d’aucun danger… pour l’instant. Et le fils hérite de la
paranoïa du père.
Julien
a de quoi être parano, lui : le lecteur DVD refuse les disques gravés
qu’il lui propose. Heureusement, Pierre possède son extrait : Les
Affranchis, de Martin Scorsese (1990). Jamais on n’a parcouru dix mètres
aussi lentement que le fait Lorraine Bracco pour aller chercher des robes
volées… Crainte d’on ne sait quoi, qui sait de quoi les gangsters sont
capables ? Finalement, mourir pour des fringues, ça ne vaut pas le coup…
Scorsese
revient grâce à Anne et à Shutter Island (2010). Leonardo DiCaprio en
U.S. Marshal persuadé d’un complot contre les patients d’un hôpital
psychiatrique, qui découvre qu’il y est lui-même interné depuis deux ans pour
de graves troubles mentaux et que les médecins ont décidé d’entrer dans son
jeu. S’il ne guérit pas, c’est la lobotomie qui l’attend. S’il guérit, c’est
une réalité atroce. Que choisir ?
Élise
entre en scène avec Lost Highway, de David Lynch (1997). Générique
terrifiant et génial, cette route nocturne aux bandes jaunes qui défile à
tombeau ouvert. Bill Pullman fume, interphone angoissant, Dick Laurent is
dead, rue vide, maison cossue, murs nus, Patricia Arquette en robe rouge,
cassette vidéo. La peur comme à la maison.
Jean-Rémi
enchaîne avec Lynch, de nouveau, et Mulholland Drive (2001). Où comment,
autour d’un expresso, un cinéaste apprend que son film ne lui appartient plus.
Parano, complot et voyeur paraplégique. This is the girl.
Vanessa
débarque avec Répulsion, de Roman Polanski (1962). Catherine Deneuve en
angoissée pathologique : insomnies, souffle court et murs tripoteurs.
En
France, l’insomnie se soigne au Lexomil. Je propose La Moustache,
d’Emmanuel Carrère (2005). Vincent Lindon a rasé sa moustache, sa femme
Emmanuelle Devos ne s’est aperçue de rien. À la recherche du poil perdu.
Pierre
présente l’Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon, d’Elio
Petri (1970), merveilleux film de parano-spaghetti. Le Procès à l’envers :
le chef de la brigade criminelle a tué sa femme, il clame sa culpabilité à tout
va, fournit les preuves les plus accablantes, mais il n’y a rien à faire :
c’est l’innocent idéal.
Vanessa
revient avec Meurtre mystérieux à Manhattan, de Woody Allen (1993). Une
femme est morte de façon étrange, et la voilà qui réapparaît de façon tout
aussi étrange dans un bus. Sa voisine, en tout cas, est persuadée qu’elle l’a
vue. Son mari (Woody Allen), est persuadé qu’elle débloque.
La
théorie du complot refait surface quand j’enchaîne avec Docteur Folamour,
de Kubrick (1964), parce qu’il fallait bien un Kubrick ce soir… Sterling Hayden
en général de l’armée américaine persuadé que les Rouges en veulent à ses
précieux fluides corporels – ou ma vie sexuelle à l’heure de la menace
soviétique.
Après
le complot, l’invasion : Julien propose le sketch des Inconnus, Les
Envahisseurs. Marcel Vincent les a vus, ces êtres étranges venus d’ailleurs
en tajine, au majeur démesurément long. « J’ti jure, on va tous les
niquer ! »
Puisque
nous voilà partis dans l’humour, Pierre lance Y a-t-il un pilote dans
l’avion ? de Jim Abrahams et des frères Zucker (1980). Parodie des
films catastrophe, deux répliques suffisent à rendre le cliché de la paranoïa.
Tout est calme, bien trop calme…
Jean-Rémi
réplique avec Battle Royale, de Kinji Fukasaku (2001). Durant un jeu
mortel sur une île du Pacifique, un groupe de filles s’entretuent après qu’une
de leurs copines a été empoisonnée. Psychose, hémoglobine, mitrailleuses M4 et
jupes plissées.
Je
montre un exemple de société paranoïaque avec Brazil, de Terry Gilliam
(1985). Ou comment un problème de clim peut faire de vous un ennemi du
gouvernement. Clim et châtiment ?
Je
croyais qu’on n’y aurait pas droit cette fois, mais si : Pierre ressort Harry
Potter et les Reliques de la Mort, première partie (2010). Ron, aux prises
avec l’horcruxe, affronte son pire cauchemar : Hermione dans les bras
d’Harry Potter.
Jean-Rémi
revient aux choses sérieuses avec Eve, de Mankiewicz (1950). Une actrice
quadragénaire (Bette Davis) est peu à peu détrônée par sa doublure de vingt ans
plus jeune (Anne Baxter). Mais c’est la peur, infondée, que cette gamine
séduise son mari, plus que celle de se faire voler la vedette, qui empoisonne
la star. Quand la paranoïa se trompe de menace.
Vanessa
propose The Game, de David Fincher (1997). Ou comment bien pourrir la
vie des gens en leur offrant des jeux incompréhensibles qui transforment leur
existence en enfer. C’était ça ou une cravate.
Anne
conclut la soirée avec un joyau du cinéma français : À la folie, pas du
tout, de Laëtitia Colombani (2002), avec Samuel Le Bihan, Audrey Tautou et
Isabelle Carré. Excusez du peu. Un médecin est harcelé par une érotomane qu’il
n’a jamais vue, il soupçonne tout le monde. Jeu d’acteurs lamentable, suspense
mou, sentimentalisme à pleurer de rire. Anne nous veut du mal, c’est sûr.
Il
est plus d’une heure quand on met un terme à cette soirée. Difficile d’attraper
le dernier métro… Élise et moi prenons le dernier de la ligne 8, les autres
devront se débrouiller avec les taxis ou les vélibs. Je descends à Boucicaut et
rejoins ensuite la rue Ledion à pieds.
Samedi 9 mars 2013.
Je
me lève à neuf heures et descends prendre le petit déjeuner. Je note ensuite
quelques lignes sur mon journal, mais la femme de chambre étant déjà venue
frapper deux fois à ma porte pour savoir si j’y étais encore ou si elle pouvait
la nettoyer, je décide de m’en aller vers onze heures. En rejoignant la station
Alésia sous le soleil qui ose enfin se montrer, je constate que la ligne 4 est
fermée pour travaux sur sa portion Porte d’Orléans – Montparnasse. Je me dis
vaguement qu’il faudra que je m’en souvienne ce soir à l’heure où je devrai
partir à la gare, et tandis que je rejoins à pieds le boulevard Saint-Germain,
je pense à autre chose. Pierre, avec qui je devais déjeuner, me téléphone pour
me dire qu’il n’a pas grand-chose à me proposer et qu’il serait préférable
qu’on se voie plus tard. Ça me convient parfaitement : le midi, j’ai
l’habitude de manger léger. Un café gourmand au Relais-Odéon me suffira. Et
tout en lisant Les Détectives sauvages, je pourrai regarder les filles
qui montrent enfin leurs jambes, et dont les cheveux attirent tous les rayons
du soleil. Je fais du lèche-vitrine.
Je
suis chez Pierre vers deux heures. Je n’ai pas réfléchi à une manière originale
de me présenter à l’interphone, et il refuse de m’ouvrir tant que je n’ai rien
trouvé. Alors, bon, je me contente d’un : « C’est Rouâne Adzendzio nouvellement installé dans l’immeuble ». Ça ira pour cette fois.
Nous voilà partis dans une de nos grandes discussions sur le cinéma, le dernier
Brian de Palma, le dernier Paul Thomas Anderson, le prochain Terrence Malick,
le prochain Dumont, sur Facebook dont Pierre fait l’apologie, et je suis bien
d’accord avec lui. Ah ! Si nous avions eu Facebook à l’époque du lycée,
nos adolescences auraient été complètement différentes ! J’avoue mes
difficultés à écrire depuis quelques temps. À propos de mon texte sur
l’inondation de Laval, qu’il a beaucoup aimé, Pierre me dit : « Tu
devrais être à Laval ce que Bruno Deniel-Laurent est à Angers ! » Il
me conseille de reprendre sur mon blog une sorte de journal d’où j’évacuerai
l’intime pour ne parler que de mes lectures, mes films, mes promenades, mes
disques – ce qui me permettrait de redonner à mes publications sur ce blog une
régularité qui lui manque cruellement. Étrange qu’il m’en parle alors que j’y
avais moi-même songé dernièrement – pas exactement en ces termes, mais depuis
un moment je me dis qu’il me faut donner à mon journal un caractère un peu plus
« littéraire », que je m’efforce à tirer de l’écrit de tout ce que je
vois, ce que je lis, ce que j’écoute… Il me montre son nouveau PC qui
fonctionne sous Windows 8, et me fait part de tous les problèmes auxquels il
est confronté avec cette bécane. Je ne peux pas vraiment le conseiller sur ce
plan-là, alors je lui raconte des anecdotes : le virus « gendarmerie »
qui m’a occupé l’été dernier, où cette histoire que m’avait raconté Guillaume H. :
une cliente à qui il avait demandé de faire une « copie disquette »
de ses fichiers lui avait tendu une photocopie de sa disquette… Il est toujours
rassurant de trouver plus nul que soi.
J’accompagne
Pierre qui doit aller acheter des cigares, puis des gourmandises diverses, et
tout en faisant le tour de La Motte-Piquet, nous causons amour et sexualité.
Vaste programme pour nous : c’est comme si Bouvard et Pécuchet parlaient
de la conquête spatiale… On se quitte devant le magasin Nicolas, et je retourne
encore une fois à Saint-Germain, où je compte tuer le temps qui me sépare
encore du départ de mon train, à 18 h 38. À L’Écume des Pages, j’achète la
revue Schnock et le livre de Milan Dargent, Le Tournant de la rigueur,
dont Pierre m’a parlé. Je traîne à la librairie, et m’engouffre à 18 h 00 dans
la station Saint-Michel, me trompe de quai et pars dans la direction Porte de
Clignancourt, m’aperçois de mon erreur et descends à Cité… où il me faut cinq
bonnes minutes pour comprendre qu’il n’y aura pas de métro pour Montparnasse,
puisque la ligne 4 est coupée sur cette portion ! Et pourtant, le quai de
la rame est plein de monde, à croire que personne n’a compris. Pas le temps de
convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé : je
remonte en courant, mon sac sur les épaules, sors de la station et commence à
chercher un taxi. Quand je dis que je cours, il serait plus honnête de dire que
je trottine – c’est à peu près tout ce dont je suis capable. Je trouve un taxi
dans la rue Saint-André-des-Arts, il me dépose à la demie devant la gare, à 18
h 36 je suis sur le quai… mais l’embarquement des passagers est terminé. Train
loupé à l’aller, train loupé au retour. La voilà, la parano : la SNCF et
la RATP se seraient-elles liguées contre moi ? Bon, évidemment, c’est plus
simple que ça : si je ne m’étais pas bêtement trompé de direction à
Saint-Michel, je l’aurais eu, mon train…
Je
suis évidemment en colère, mais je constate que le mécontentement a sur moi un
effet curieux : plus je suis contrarié, plus j’éprouve le besoin de
redoubler de courtoisie avec les gens que je croise : le chauffeur de
taxi, l’employé de la SNCF auprès de qui je vais échanger mon billet après une
bonne demi-heure d’attente dans la queue, la dame-pipi de la gare, le serveur
de La Grande Assiette qui pose devant moi une Francfort-frites plus coûteuse
que consistante… Alors qu’habituellement, je me contenterais d’un simple
« bonjour », « au revoir », je m’efforce d’en
rajouter : « Au revoir, monsieur, bonne fin de journée… » Je
suis si vigilant à ne pas faire subir ma mauvaise humeur à ces gens qui n’y
sont pour rien, que j’en deviens exquis. Et ceci, je le précise, sans
affectation, sans fausseté – c’est de la politesse au premier degré !
Finalement, les gens qui m’entourent ont tout à gagner à ce que je sois de
mauvais poil…
Le
prochain train pour Laval part à 20 h 08, et j’arrive à destination un peu
avant 22 heures. Pas de journal ce soir, rien du tout, laissez-moi tranquille.
1 commentaire:
Salut Rouâne, moi c'est Poilâne mais tu n'es pas obligé de me bouffer tout cru !
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