vendredi 18 juillet 2008

Voyage à Rome (11/11)


Dimanche 18 juillet 2004.


Dernier réveil à Rome : Sébastien en tombe de son lit. Dernier petit-déjeuner aussi : ces dix jours sont passés comme une flèche dans la croupe d’un cow-boy. Un peu après dix heures on frappe avec nos valises à la porte de Carine, qui a des bagages très lourds à cause des babioles qu’elle a décidé de ramener. Nous rendons nos clés au réceptionniste et Carine a même droit au baisemain. Ah ! Ces ritals…


En route ! Nous traînons nos valises sur le trottoir jusqu’à la gare de Termini. En chemin, j’échange ma valise avec celle de Carine : la mienne est moins lourde, mais un peu plus chiante à diriger. Selon moi, je gagne un peu au change. D’ailleurs elle reprendra assez vite son sac… Arrivés à la gare, nous prenons des billets de train pour l’aéroport, et Carine vide un peu de son sac dans ma valise : un peu de linge, des chaussures, une assiette… On rejoint l’aéroport les pieds posés sur la valise de Sébastien. Un portable, dans le wagon, sonne l’intro de Light My Fire, qu’un large Anglais en short, bronzé, très colonial d’aspect, sifflote ensuite. Pour contrer l’attaque, nous entonnons les Enfants du Pirée dès qu’on l’entend siffler.


Nous avons tout notre temps à l’aéroport : il est tout juste midi et demi, l’embarquement n’est qu’à 14 h 15. Malgré cela, Carine s’impatiente dans la file d’attente pour l’enregistrement des bagages, alors que ça ne la fera pas arriver plus vite à Montenay et à son cher lit dans lequel elle va enfin pouvoir dormir !... Petite pause, assis par terre dans la gare. Sébastien est allé chercher une bouteille d’eau, Carine a ses biscuits à la noix de coco, ce ne sera pas de faim que nous mourrons. Nous passons sans encombre et sans enlever nos chaussures au détecteur de métaux, et nous rejoignons le terminal d’embarquement, la porte B1… avant de comprendre que c’est en B15 qu’il faut aller. Dans la file, une blonde un peu forte mais pas désagréable du tout s’explique avec l’hôtesse parce qu’il lui manque une partie de son coupon d’embarquement. Carine râle un peu, comme toujours quand elle est fatiguée. Une fois que nous sommes passés, le couloir d’embarquement nous mène à une navette, qui ne part que lorsqu’elle est remplie vers l’avion qui nous attend. Décidément, tous nos avions auront eu du retard. Pas beaucoup en ce qui concerne celui-ci, et il le rattrapera en vol. Je lis Rome sous la pluie, Sébastien la Guerre des Gaules et Carine un polar pour la jeunesse qui se passe à Rome. À partir des Alpes, on sent bien que la France est beaucoup plus nuageuse que l’Italie. Sous l’avion, il y a la plus grande île flottante de l’univers.


Vers dix-sept heures, nous sommes à Roissy. Les bagages arrivent sans se presser — un bagagiste noir regarde les passagers qui attendent, inquiets, leurs valises, et rigole : « Oulàh ! Souriez ou je vous donne pas vos bagages, moi, hein ! » Carine était effrayée de voir avec quelle violence les sacs sont manipulés (pourtant, nous l’avions prévenue), parce qu’elle a ramené beaucoup d’objets fragiles. Finalement, une fois rejoint le quai de la gare, elle fait une inspection rapide et constate qu’il n’y a pas eu de casse. Son frère lui téléphone, il lui propose d’aller la chercher à la gare de Laval afin d’éviter à Sébastien un détour par Montenay. Dans le train, une gamine d’à peine deux ans ne cesse de gesticuler et de crier dans les bras de son père d’abord, de sa mère ensuite, des deux enfin, aussi dépassés l’un que l’autre. Je pourrais être de très mauvaise humeur pour ça, mais le problème c’est qu’elle a de magnifiques yeux bleus et qu’elle m’offre, rien qu’à moi, des sourires qui me font fondre la banquise… Qu’est-ce qu’elles ont, ces gamines, à m’adorer, quand leurs mères ne me remarquent même pas ?...


Nous arrivons à Laval un peu avant neuf heures, David récupère sa sœur, Carine récupère ses effets personnels éparpillés dans tous nos sacs et, après quelques vannes rapides, Sébastien me dépose au Bourny. Je n’ai pas vu passer Rome.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Enfin à la maison ! C'est pas trop tôt, je commençais à me languir de mon chez moi ...
Rome unique objet de mon emmerdement !

iPidiblue tout petit chez soi

Anonyme a dit…

Quand repart-on Raphaël que je me fasse à l'idée ? Moi les voyages ça creuse mon émotivité !

iPidiblue en partance éternelle

Anonyme a dit…

T'as pas prévu d'aller à Pékin au mois d'août qu'on rigole un peu ?


iPidiblue aoûtat

Raphaël Juldé a dit…

Avec un tee-shirt "Free Tibet", alors...

Anonyme a dit…

Avec ta bonne tête tout passe ... et puis avec les chinois on rit jaune facilement !


iPidiblue pékinois enragé

Anonyme a dit…

Quel dialogue fascinant. Contrairement aux bouffées de logos tremblotants qui un jour agitèrent vos mains parcheminées sagace Charlus (on est pas sérieux quand on a 47 ans) les commentaires sont la seule chose qui égaye un peu(est ce que vous vous infligez le suplice de vous relire Ralphy?) . On se croirait dans une version blog friendly de secret story.
Je plaisante bien sûr : j'ai bien aimé ce club des cinq -moins les lecteurs défunts ???)Le véronal du verbe.Mort pour l'art(hum) entre deux lieux communs.Enfin. Qu'est-ce qu'Amiel à côté de ça?

Restif. Juste histoire de prouver qu'entre deux fossoyeurs il peut y avoir un touriste. (Alas poor yorick). A ne pas trop prendre au sérieux évidemment...

Anonyme a dit…

Le club des lecteurs défunts, ça c'est une bonne idée ! Adhérez pendant qu'il est temps ...

Jeunes gens écoutez bien quand Raphaël sera déchaîné attendez-vous au pire !

iPidiblue et l'incroyable Juldé

Anonyme a dit…

Le déchaînement Raphaëlien est prévu depuis le commencement des temps :
Les Portes de l'Ère Nouvelle - L'Échéance 2012
http://www.erenouvelle.com/doss2012.php (précautions)
et :
http://www.blogparanormal.com/?p=30
(Ca c'est de la source! Voir aussi les Arcanes Sacrées de Jourkiboug : http://www.dailymotion.com/related/x3e589/video/x3e53x_2012-la-fin-des-temps-12 (oh, et puis tapez 2012, Philipulus à dit)

N’étant point initiés ces malheureux ne savent pas qu’"On" réfère ici à la libération des énergies juldéennes (que certains gnostiques nommes "déchaînements".) D'ailleurs tout est dans l'Apocalypse -"il y eut un silence d'une demi-heure" (le journal s'arrêta)"Je vis quelqu’un qui ressemblait à un fils d'homme VETU d'UNE ROBE" (pas précisée qu'elle soit bleue mais enfin... une Figure se dessine…). « Je vis monter de la mer une bête" Certains hermétistes avancent que l’identité de la bête se décrypte de la constellation du Cancer. D’ailleurs, hors Apocalypse, nous savons que bien d’autres signes annoncent l’ère juldéenne (Le bruit court qu’il y aurait eu un renouvellent d’antiques allégeances lors d’un bien étrange voyage à Rome…Chut)

Restif, scribe des miracles