lundi 14 juillet 2008

Voyage à Rome (7/11)


Mercredi 14 juillet 2004.


Nous avons décidé que cette journée serait vouée au repos. C’est donc à 10 h 30 que Sébastien et moi nous levons, et une heure plus tard que nous frappons à la porte de Carine. Comme il n’est plus temps de déjeuner à l’hôtel, nous faisons quelques achats au supermarché d’à côté, où Carine trouve le moyen, en ouvrant une boîte par curiosité, de répandre du cacao sur le sol. Notre mesquinerie masculine nous force, Sébastien et moi, à lui rappeler continuellement cet épisode qui ne l’honore pas. Nous retournons à l’hôtel, où nous nous faisons notre propre petit déjeuner. Lorsque la femme de chambre vient frapper à la porte pour nettoyer la nôtre, je lui explique que pour l’instant, ce n’est pas possible. Bien jolie, cette camériste : brune, la peau mate, un petit sourire gêné… Gentille soubrette tout à fait troussable. Finalement, elle reviendra me confier des serviettes propres et reprendre les sales.


L’après-midi, nous prenons la direction de la librairie Feltrinelli, près de la place de la République, qui propose un rayon de livres plus ou moins neufs, en français. J’hésite à acheter les Chroniques italiennes de Stendhal et finalement, me réserve pour une autre occasion. J’achète un plan de Rome — je pense que désormais, lorsque je visiterai une ville étrangère, j’en achèterai le plan sur place, plus par désir de garder un souvenir que pour des raisons pratiques. Nous achetons, Sébastien et moi, quelques cartes postales, Carine un marque-page représentant le Colisée, puis nous allons tranquillement en direction du Panthéon. En chemin, Carine trouve une douzaine ( !) de cartes postales qu’elle doit envoyer, puis on poursuit notre route jusqu’à la place Saint-Louis-des-Français, tout près de la piazza Navona, où se trouve une librairie française, rien de moins que la Procure. Dans l’entrée se trouve un rayon de livres français sur Rome, romans et chroniques, ouvrages d’histoire ou d’art, etc. Je comptais acheter une monographie sur Raphaël, mais les couleurs des reproductions étaient vraiment trop vives, j’y ai renoncé. Je me suis contenté d’acheter les Promenades à Rome de Stendhal et les Vies des douze Césars de Suétone. Nous sommes restés là un bon moment, d’autant qu’il y avait du jazz pour musique de fond, puis nous sommes ressortis chacun avec un bon nombre de livres. Carine et Sébastien ont acheté le Voyage en Italie de Chateaubriand, qui m’intéressait aussi. Malheureusement, il n’en restait que deux exemplaires. Lorsque nous ressortons, le ciel s’est couvert. Nous ne craignons pas vraiment la pluie, mais son apparition nous ennuierait tout de même un peu. Nous rejoignons la via Barberini en faisant quelques escales devant les magasins de vêtements ou de souvenirs où Carine entre sans rien acheter, si ce n’est une petite poterie pour la mère de son ami. Nous montons la rue des Quatre-fontaines que nous commençons à bien connaître, surtout Carine qui s’y est massacré le pied contre un pavé vendredi. Puis, via Barberini, entrons une petite heure dans un cybercafé où Sébastien, s’apercevant qu’il n’a pas l’adresse e-mail de son frère Arnaud, doit la demander à son autre frère Thomas. Carine cherche sur Internet les adresses de certaines de ses connaissances qui lui ont demandé une carte postale, mais n’y parvient pas. Je leur fais lire, pour finir cette heure sur Internet, les dernières entrées de mon journal : Sébastien n’avait pas lu celle du 7 juillet, veille de notre départ, et Carine, ne lisant pas mon journal, s’amuse de mon résumé de la soirée du 6 au restaurant chinois. Nous rentrons tranquillement, toujours à pied, jusqu’à l’hôtel. Un quart d’heure plus tard, nous nous retrouvons pour décider d’un lieu où manger. Après un petit tour dans le quartier, nous décidons de nous attabler à la terrasse du restaurant le plus proche de notre hôtel, où deux accordéonistes et un contrebassiste se lancent dans une interprétation extraordinairement rapide des Enfants du Pirée. C’est la mode, en Italie : toutes les terrasses des restaurants voient passer, comme les rames de métro à Paris, des musiciens qui viennent jouer quelques airs (souvent Comme d’habitude…), très vite pour ne pas être virés par les patrons, ou ce sont des vendeurs de montres, de roses, etc. Je prends un plat de ravioli aux épinards (une éternité que je n’ai pas mangé d’épinards), Sébastien aussi, Carine mange des spaghetti all’amatriciana. Puis nous optons tous les trois pour un tiramisu en dessert, suivi pour Sébastien et moi d’un Cappuccino, pour Carine d’un thé. De retour à l’hôtel, nous avons tous des cartes postales à écrire (Carine en a douze !), et moi j’ai mon journal qui m’attend… Une carte pour mes parents, une autre pour mon frère et Aurélie, une enfin pour Adrianne à qui je tricote un petit sonnet, et je retourne à mon cahier.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu sais ce qui m'étonne le plus dans ton voyage à Rome, c'est de ne pas t'y voir en habit de moine !
Car enfin le plus moine des moines c'est quand même toi ...

iPidiblue voyage de conserve

Raphaël Juldé a dit…

Même en religion, je suis abstinent !

Anonyme a dit…

Quelle abnégation !

iPidiblue romain jusqu'au bout telle était sa devise